L’été est là, et avec lui c’est le retour redouté du moustique tigre. Présent dans une grande majorité des départements français, ce petit insecte rayé noir et blanc est bien plus qu’un simple désagrément. Le moustique peut être vecteur de maladies virales comme la dengue, le chikungunya ou encore le virus Zika. Mais que faire en cas de piqure de moustique tigre ? Est-elle plus dangereuse qu’une piqûre de moustique classique ? Quels sont les gestes à adopter pour soulager les démangeaisons sans risquer d’infection ? Dans cet article, nous vous expliquons tout !
Table des matières
La situation actuelle sur le moustique tigre
Il existe deux espèces de moustique qui sont particulièrement surveillées et doivent être régulées. Notamment pour leur impact potentiel sur la santé publique. Il s’agit du genre Culex et de l’Aedes.
Que ce soit pour le moustique commun ou le moustique tigre, seuls les femelles piquent. Lorsqu’elle pique, elle réalise un repas pour nourrir leurs œufs.
Le cycle se déroule à travers 4 phases :
- La ponte des œufs en milieu humide (eau stagnante)
- Le développement de la larve aquatique
- Elle se transforme en nymphe dans l’eau
- Naissance de l’adulte aérien

Le moustique tigre est présent aujourd’hui dans 80 départements en France. Il possède toutes les caractéristiques des espèces envahissantes. En effet, il a de réelles capacités génétiques qui lui permettent de se reproduire très rapidement. Il envahit notamment les milieux urbains qui sont très peuplé car il y a plus de possibilités de repas.
Le moustique tigre est de petite taille et reconnaissable à ses pattes annelées de blanc et une barre blanche sur le thorax, son vol est assez silencieux.
La femelle peut pondre dans des quantités d’eau très faible. Elle est même capable de pondre dans des lieux secs qui à l’occasion d’une pluie, se chargent d’eau. Les œufs qui sont en diapause reprennent alors leur développement.
Les plages horaires d’activité des moustiques tigres sont diurnes avec l’observation de piqûre en milieu et fin d’après-midi.
La transmission du virus par piqure de moustique tigre
Le virus se transmet uniquement par piqure de moustique tigre dès lors qu’une personne préalablement infestée aura une quantité suffisamment importante de virus dans le sang. Ainsi, lorsqu’elle va se faire piquer par un moustique, ce dernier va récupérer le sang infesté. Le virus va par la suite se multiplier à l’intérieur du moustique. Quand le moustique va piquer une autre personne, il va injecter de la salive contenant potentiellement du virus et ainsi infecter une autre personne. C’est un cercle vicieux incontrôlable, la transmission étant très rapide. Certaines personnes ont été infestées à l’étranger lors d’un voyage mais n’ont aucun symptôme. Donc elles rentrent en France contaminées, puis un moustique sain pompe le virus pour ensuite le transmettre à sa prochaine proie. Il est donc facile de ramener le virus dans son département.
Les danger du virus
À la Réunion, il y a un peu plus de 33 000 cas d’enregistré depuis le début de l’année 2025. Cela est dû aux précipitations abondantes et aux températures favorables à l’explosion de l’épidémie.
Attention, le chikungunya n’a pas le même degré de dangerosité que la dengue et le Zika. En effet, ils n’ont pas la même composition et ne provoquent pas les mêmes maladies. La majorité des personnes infestées par la dengue ou le zika ne développe pas de symptômes. C’est le contraire pour le chikungunya.
Ce que provoque la dengue : symptômes hémorragiques
Les conséquences du virus Zika : transmission du virus au fœtus pour les femmes enceintes ce qui peut provoquer des malformations au niveau du cerveau du fœtus.
Ce que provoque le chikungunya : atteintes musculaires et articulaires prolongées dans le temps, fièvre, fatigue. Des séquelles ont été observées sur certains patients durant plusieurs années. Des formes sévères chez les personnes plus sensibles peuvent entraîner un décès.
Démangeaisons de piqûre de moustique tigre

On ne réagit pas tous de la même façon face à une piqure de moustique tigre. Mais une chose est sûre c’est que les démangeaisons sont presque inévitables.
Quand un moustique pique, il injecte un peu de salive dans notre peau. Cette salive contient des protéines qui déclenchent une réaction du système immunitaire. Les mastocytes, présents dans notre peau, s’activent. Ils provoquent la libération d’histamine.
L’histamine agit comme un signal d’alerte. Elle fait gonfler les petits vaisseaux sanguins, ce qui cause rougeurs, gonflements et démangeaisons. En général, c’est plutôt léger. Mais parfois, la réaction est plus forte. La zone devient chaude, douloureuse, et les démangeaisons sont plus intenses.
Et plus on gratte, plus ça démange. C’est le cerveau qui est en cause. Il reçoit un signal venant des nerfs de la peau, l’interprète comme une démangeaison et nous donne envie de gratter. Ce grattage soulage un court instant, mais relance le processus. C’est le cercle vicieux.
Gratter peut aussi abîmer la peau. Si elle est déjà fragile ou si on a tendance à faire des réactions allergiques (comme avec l’eczéma ou l’asthme), les démangeaisons peuvent durer plus longtemps voire s’infecter.
Le mieux c’est d’essayer de ne pas gratter, même si c’est difficile. Il existe des solutions pour soulager les piqûres sans aggraver la situation.
Comment soulager une piqure de moustique tigre ?
Le premier réflexe à adopter est de ne surtout pas gratter. Oui, c’est très tentant. Mais gratter une piqûre peut aggraver la situation. Cela fragilise la peau et favorise l’entrée de bactéries et c’est le risque d’infection.
Dès que possible, nettoyez la zone. Si vous avez un désinfectant doux, utilisez-le. Mais attention avec les enfants, il faut éviter les produits trop agressifs. Si vous n’avez pas de désinfectant sous la main, lavez simplement la piqûre doucement avec de l’eau tiède et un peu de savon de Marseille. Ce savon est naturel et reconnu pour son effet apaisant.
Une autre astuce est de jouer avec la température. Le froid calme rapidement les démangeaisons. Un glaçon dans un tissu propre peut suffire. Le chaud fonctionne aussi, mais il faut rester prudent pour éviter toute brûlure. Une source de chaleur brève sur la zone peut désactiver les substances injectées par le moustique.
Si malgré tout ça, la démangeaison persiste, direction la pharmacie. Demandez une crème antihistaminique. Elle aide à bloquer l’effet de l’histamine, la molécule responsable des rougeurs et démangeaisons. Appliquée rapidement, elle évite de se gratter et favorise une guérison plus rapide.
Et si vous observez une réaction plus sévère comme des difficultés à respirer, nausées ou vomissements, ne prenez aucun risque. Appelez un médecin immédiatement. Ces symptômes peuvent indiquer une réaction allergique sérieuse.
Une infestation trop importante doit être maîtrisée et traitée.