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Le guide des chenilles processionnaires : ce qu’il faut savoir

Dans ce guide complet, vous trouverez les ressources essentielles pour comprendre et agir face aux chenilles processionnaires. Ces dernières années, le nombre de chenilles processionnaires a connu une augmentation importante favorisée par le réchauffement climatique. C’est pourquoi, la prévention est essentielle pour s’en protéger.

D’où viennent les chenilles processionnaires ?

Les chenilles processionnaires trouvent leur origine intrigante dans les papillons de nuit Thaumetopea pityocampa. Ces insectes choisissent soigneusement les pins et les cèdres pour y pondre leurs œufs, amorçant ainsi le cycle de vie des chenilles processionnaires. Les nids de chenilles, visibles à la cime des arbres, sont en forme de cocon.

Il existe deux types de chenilles processionnaires :

  • Les processionnaires du chêne qui sont actives du printemps au début de l’été
  • Les processionnaires du pin qui sont actives de l’automne au printemps

Les chenilles processionnaires du pin

chenilles processionnaires du pin
Crédit : Gwenvidig - Getty Images

La Chenille processionnaire du pin est une larve qui mesure de quelques millimètres (stade L1) à 40 mm de long (stade 4 ou 5). Elle a une couleur brune noirâtre avec des taches rougeâtres sur le dessus et une face ventrale jaune. 

Le corps est recouvert de poils urticants et allergisants, qui provoquent des réactions sévères chez les animaux et les hommes.

Ces chenilles marchent en procession et construisent des nids de soies aux extrémités des branches de pins, dont elles se nourrissent des aiguilles.

Pour le stade de nymphose, qui est la phase de croissance entre le stade chenille et le stade papillon, chaque chenille se transforme individuellement après être descendu de l’arbre.

Cycle de vie

Les Processionnaires du pin adultes accomplissent leurs reproduction et la ponte entre juin et septembre. Les œufs éclosent de septembre à octobre marquant le début d’une phase de nidification qui favorise le développement des 5 stades larvaires entre octobre et février.

Entre janvier et mai, les chenilles quittent le nid pour se dissimuler sous terre lors de la procession de nymphose. Pendant cette période, leur proximité avec le sol les rend particulièrement dangereuses pour l’homme et les animaux. Les descentes sont plus massives en février-mars dans les régions méditerranéennes et en mars-avril dans le nord de la France. Ces périodes peuvent considérablement varier en fonction des conditions climatiques et des régions biogéographiques, avec parfois des processions de famine dès octobre ou des processions de nymphose plus tardives.

Il convient de noter que seuls les poils urticants présents sur les chenilles aux stades larvaires 3 à 5, ainsi que dans les cocons représentent un danger pour l’homme et les animaux domestiques.

Les chenilles processionnaires du chêne

chenilles processionnaires du chêne
Crédit : digitalimagination - Getty Images

La larve, qui se manifeste sous la forme d’une chenille allant de quelques millimètres (stade L1) à 50 mm de long (stades 4 ou 5), est jaunâtre avec une ligne foncée sur le dos. Son corps est abondamment velu, couvert de soies urticantes et allergisantes, lui conférant un aspect gris argenté.

La Processionnaire du chêne appartient à la famille des Notodontidae et se présente sous la forme d’un papillon à l’âge adulte d’environ 30 mm d’envergure. Chez le mâle, les ailes antérieures sont grises avec deux bandes foncées parallèles, tandis que les ailes postérieures sont blanches, agrémentées d’une tache sombre à l’extrémité postérieure.

Les adultes émergent de juillet à septembre, et les œufs éclosent au printemps suivant. Les chenilles se déplacent en procession, érigeant des nids de soie sur les troncs et les branches des chênes. La nuit, elles quittent leurs nids pour se nourrir des feuilles, se déplaçant ainsi en procession.

La nymphose, étape de croissance entre le stade chenille et le stade papillon, s’effectue de manière individuelle au sein du nid comme pour la chenille de pin.

Cycle de vie

Les chenilles processionnaires du chêne représentent un potentiel risque entre avril et juillet, lorsque les larves atteignent un stade de développement suffisant. Seuls les poils urticants présents sur les chenilles à partir du 3e stade larvaire, dans les cocons et les nids, sont dangereux pour l’homme et les animaux domestiques.

La nymphose a généralement lieu dans le nid vers juin-juillet. Les nids abandonnés, renfermant des débris d’exuvies larvaires et de nymphose ainsi qu’une importante quantité de soies, peuvent maintenir leur potentiel urticant pendant plusieurs années.

Attention

Les poils visibles sur les chenilles ne sont pas les poils urticants, ces derniers étant microscopiques et contenus dans des ballonnets sur le dos de la chenille, donc invisibles à l’œil nu.

Comment reconnaître des chenilles processionnaires ?

L’identification des chenilles processionnaires est nécessaire pour prendre des mesures adaptées. Ces nuisibles sont reconnaissables par leurs rangées caractéristiques lorsqu’elles se déplacent en file indienne. De plus, les cocons de chenilles, en forme de sacs soyeux, sont également des indicateurs visuels.

Ces insectes rampants ont des poils urticants sur leur corps qui sont très dangereux.

La reconnaissance des chenilles processionnaires peut également inclure l’observation des arbres infestés. Une défoliation importante, des nids persistants et la présence de chenilles en file indienne sont des signaux d’alerte. Ces indicateurs visuels facilitent la détection rapide et la mise en place de mesures appropriées.

Les chenilles processionnaires sont-elles dangereuses ?

Les chenilles processionnaires peuvent causer des ravages dans les arbres en défoliant les branches et en affaiblissant leur santé. Cependant, leur dangerosité atteint un autre niveau avec les poils urticants. Ces poils peuvent provoquer des réactions allergiques graves chez les humains et les animaux domestiques.

Dommage aux arbres

chenilles processionnaires arbre
Crédit : Pascal Cointe AdobeStock

Les chenilles processionnaires se nourrissent des aiguilles des pins, des cèdres et d’autres arbres à feuilles persistantes.

Leur alimentation peut affaiblir les arbres, entraînant une perte de feuillage et une détérioration générale de la santé de l’arbre. Les nids, bien que temporaires, peuvent laisser des séquelles.

Les arbres infestés par les chenilles processionnaires présentent souvent une défoliation importante, affectant la croissance et la vitalité de l’arbre. Une identification rapide des signes de dommages permet une intervention précoce pour sauvegarder la santé de vos arbres.

Les dommages aux arbres peuvent varier en fonction du type d’arbre et de l’ampleur de l’infestation.

Réaction allergique

piqures de chenilles processionnaire
Crédit : Irina.K

Certaines personnes peuvent développer des réactions allergiques graves en cas de contact avec les chenilles processionnaires, nécessitant une intervention médicale.

Irritations cutanées :

Les poils des chenilles processionnaires contiennent une substance urticante appelée haumétopoéine. Le contact avec ces poils peut provoquer des réactions cutanées, des démangeaisons, des rougeurs et des éruptions cutanées chez les humains.

Les réactions allergiques aux poils urticants des chenilles processionnaires peuvent varier de légers inconforts à des problèmes de santé plus graves.

Il est important de noter que la sensibilité aux poils urticants peut varier d’une personne à l’autre. Certains individus peuvent développer une sensibilité accrue après une exposition répétée. La prise de mesures préventives est recommandée pour réduire les risques allergiques. Par exemple, l’utilisation d’équipements de protection lors de la manipulation des chenilles ou des nids. 

Problèmes pour les animaux :

Les animaux domestiques, tels que les chiens et les chats, peuvent également être affectés par les chenilles processionnaires. Le contact avec les poils peut provoquer des irritations et des réactions allergiques similaires à celles observées chez les humains.

Comment lutter contre les chenilles processionnaires ?

Le piège à phéromone

Le piège à phéromone permet de réduire le nombre de ponte et donc le nombre de cocons dans vos arbres.

Il est devenu un outil indispensable de la lutte contre la chenille processionnaire du pin dont le volume de population est en constante progression à cause du changement climatique.

Piéger les chenilles avec des pièges

Les pièges s’utilisent dans toutes les zones climatiques, pendant la période de procession, de janvier à mi-mai.

Dans la zone de climat océanique et océanique dégradé, les chenilles peuvent même faire 1 procession de plus en octobre-novembre.

Les pièges permettent la collecte et la destruction massive des processions de nymphoses, en assurant protection et respect de l’environnement. Mise en place dès le mois de janvier.

Le piégeage des chenilles se fait lors de leur descente de l’arbre (dans la collerette) : elles se canalisent vers le tube collecteur pour descendre par celui-ci et tomber dans le sachet collecteur/destructeur. Le sachet sera retiré au plus tôt fin mai, pour une destruction au stade chrysalide.

En raison de leur capacité à causer des dommages aux arbres, des mesures de contrôle peuvent être nécessaires pour limiter la propagation des chenilles processionnaires. Cela peut inclure l’utilisation de pièges, de pulvérisations insecticides ciblées ou d’autres méthodes de gestion des populations.

Il est important de prendre des précautions appropriées lors de la manipulation de chenilles processionnaires et de leurs nids pour éviter tout contact direct et les risques associés. En cas de problème, il est recommandé de consulter des professionnels de la gestion des nuisibles ou des spécialistes en arboriculture.

Nous vous recommandons de réaliser un passage préventif avec le piège et deux passages curatifs avec la pulvérisation.

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