Le risque sanitaire concerne non seulement les humains mais également la faune sauvage et les animaux domestiques. Mais nous allons voir qu’il est possible de traiter les chenilles processionnaires en combinant deux dispositifs.
Table des matières
Le cycle biologique des chenilles processionnaires

Les chenilles processionnaires passent par plusieurs étapes avant de devenir papillons.
La phase adulte : les papillons
Dès leur sortie de la chrysalide, les mâles recherchent des femelles pour s’accoupler. Une fois fécondée, la femelle pond ses œufs sur un pin. Chaque ponte peut contenir jusqu’à 200 œufs, fixés autour des aiguilles de l’arbre. Après 30 à 40 jours, les œufs éclosent. Les papillons ne sont pas dangereux et ont une courte durée de vie. Quelques jours après la ponte, ils meurent.
La phase larvaire : l’évolution des chenilles
Les jeunes chenilles tissent un premier cocon de soie fine, souvent discret. Elles se nourrissent la nuit, en procession, toujours sur le même arbre. Au fil de leur croissance, elles effectuent plusieurs migrations courtes pour trouver des zones ensoleillées. À chaque stade, elles grandissent et développent davantage de poils. Dès le troisième stade larvaire, elles deviennent dangereuses. Leurs poils urticants, contenus dans des poches appelées « miroirs », peuvent provoquer des réactions allergiques sévères. En hiver, elles fabriquent un grand cocon pour se protéger du froid.
La procession : la descente vers le sol
Au cinquième stade larvaire, si les conditions sont favorables, les chenilles quittent l’arbre. Elles forment une file indienne pour rejoindre un lieu propice à leur transformation sous terre. Selon la température, elles ajustent leur itinéraire. Par temps froid, elles cherchent la chaleur du soleil. En cas de forte chaleur, elles privilégient des zones ombragées. C’est pourquoi on peut les croiser en forêt.
La nymphose : la transformation en chrysalide
Environ quinze jours après leur enfouissement, les chenilles entrent en nymphose. Elles se transforment en chrysalides et entrent en dormance, un état appelé diapause. Lorsque cette phase s’achève, leur métabolisme s’accélère. L’organisme reprend son développement pour donner naissance à un papillon, clôturant ainsi le cycle.
Deux dispositifs complémentaires pour traiter les chenilles processionnaires
Deux dispositifs qui permettent de traiter les chenilles processionnaires toute l’année. De juillet à septembre le piège à phéromone pour les papillons mâles et d’octobre à juin la mise en place du collier autour de l’arbre.
Le piège à phéromones : une solution préventive efficace

Le piège à phéromones permet de traiter les chenilles processionnaires de juillet à septembre. Il cible les papillons mâles pendant leur période d’accouplement. Son but est simple : limiter la reproduction pour réduire le nombre de chenilles.
Lorsque les papillons sortent de leur chrysalide, les mâles recherchent activement des femelles. Le piège diffuse une substance imitant les phéromones naturelles des femelles. Attirés par cette odeur, les mâles se dirigent vers le dispositif et se retrouvent piégés dans une cuve. Une fois capturés, ils meurent sous 48 heures sans avoir pu féconder.
L’installation de ces pièges doit être réfléchie. Il faut les placer aux endroits où des papillons ont été observés. Un espacement précis doit être respecté pour éviter une saturation en phéromones, qui pourrait réduire l’efficacité du dispositif. Bien qu’il ne capture pas tous les papillons, ce piège reste une solution redoutable pour limiter la prolifération des chenilles processionnaires. Réutilisable, il offre une protection durable et constitue une méthode écologique, sans impact sur l’environnement. Pour une lutte efficace, il est conseillé de le combiner avec d’autres techniques, comme le collier de capture utilisé d’octobre à juin.
Le collier de capture : un barrage contre les chenilles

Le collier de capture s’installe sur le tronc des arbres infestés. Il s’utilise d’octobre à juin, lors de la descente des chenilles en procession. Ce dispositif simple mais efficace permet de traiter les chenilles processionnaire.
Il se compose d’un anneau fixé autour du tronc et d’un sac rempli de terre prélevée au pied de l’arbre. Son rôle est de tromper les chenilles en imitant un sol naturel. Lorsqu’elles descendent en file indienne, elles se dirigent instinctivement vers le sac. Pensant s’enfouir sous terre, elles se retrouvent piégées sans atteindre leur objectif.
Le collier est conçu pour s’adapter aux irrégularités de l’écorce grâce à une mousse spécifique. Ainsi, il s’ajuste parfaitement sans nécessiter de modifications du tronc. Ce piège est particulièrement utile pour interrompre le cycle de reproduction, empêchant les chenilles de se transformer en papillons. Une fois capturées, elles peuvent être éliminées sans risque de dispersion de leurs poils urticants. Ce système respecte l’environnement et limite l’usage de traitements chimiques. Pour une efficacité optimale, il doit être installé avant la période de procession et vérifié régulièrement. Associé aux pièges à phéromones, il offre une solution complète pour lutter contre les chenilles processionnaires toute l’année.
Si les processionnaires ne sont pas traitées
Ne pas agir contre les chenilles processionnaires peut avoir des conséquences graves. Ces insectes ne sont pas seulement une nuisance. En effet, ils représentent un danger réel pour la santé des animaux, des humains et de la nature. Leur prolifération peut causer des dégâts irréversibles dans les espaces verts. Ce qui engendre des coûts importants pour leur entretien.
Un danger pour les animaux et les humains
Les chenilles processionnaires possèdent des poils urticants extrêmement toxiques. Ces poils microscopiques se détachent facilement et se dispersent dans l’air. Provoquant ainsi des réactions allergiques sévères. Chez l’homme, ils peuvent causer des irritations cutanées, des troubles respiratoires et des démangeaisons intenses. Le contact avec les yeux peut entraîner une conjonctivite douloureuse.
Les animaux domestiques, en particulier les chiens et les chats, sont particulièrement vulnérables. Attirés par le mouvement des chenilles, ils peuvent les toucher avec leur museau ou les ingérer. Une simple exposition peut provoquer un œdème sévère, des difficultés respiratoires et, dans les cas les plus graves, une nécrose de la langue. Sans intervention rapide, l’animal risque des séquelles irréversibles.
Un impact dévastateur sur les arbres
Les chenilles processionnaires se nourrissent des aiguilles des pins, affaiblissant ainsi les arbres. Elles attaquent principalement en automne et en hiver. En effet, c’est une période où la végétation est plus vulnérable. En s’attaquant aux arbres à répétition, elles réduisent leur capacité à se régénérer. Les rendant plus sensibles aux maladies et aux parasites.
Dans les forêts, les jardins et les parcs publics, les dégâts sont considérables. Un arbre fortement infesté peut ne pas survivre. Remplacer les arbres morts ou affaiblis représente un coût important pour les collectivités et les propriétaires. La lutte contre ces nuisibles est donc essentielle pour préserver l’équilibre écologique et éviter des pertes financières importantes.